news collectif des sons

sur free tek:

Le 18 octobre 2002, Nicolas Sarkozy répondait à deux de nos courriers. Ces derniers faisaient suite à la première réunion du 19 septembre 2002 entre le collectif et le ministère de l'intérieur.

Nous évoquions d'une part :
- notre envie de continuer le dialogue pour l'organisation d'un festival le 31/12/2002 sur le territoire français
- et nos critiques face aux textes de lois actuels

La lettre de réponse du ministère de l'intérieur nous invite à prendre part au groupe de travail "rave et free parties". Nous avons des raisons de penser que des associations commerciales participeront. Leurs objectifs étant bien éloignés des notre, et comte tenu de leur faible rapport à la loi (qui ne vise que les personnes privées organisatrices de rassemblement à but non lucratif), les 4 membres du collectif présent demanderont la création d'un groupe de travail propre à la free party, une priorité selon nous pour un débat sain.

La première réunion de ce groupe de travail aura donc lieu le 19 Novembre 2002, l'organisation du festival de la fin d'année devra être l'un des sujets. Si l'état prend de réels engagements, de nombreux sound systems seront heureux de pouvoir profiter de ce statut légal pour faire pleinement étalage de la culture Electronique et indépendante.

Si la free party d'hier souffrait de nombreux maux, celle de demain pourra peut être en tirer certains enseignements. Nous estimons que nous n'avons rien à perdre, la situation ne pouvant difficilement être pire. Mais le gain peut être un peu de liberté... Nous ne sommes pas prêt à nous prostituer, et tous prêt à reprendre le maquis en cas d'échec cinglant... Nous ne cherchons pas à obtenir quoi que ce soit qui soit à l'encontre de certain fondement qui font notre "mouvement". Si nous y allons c'est parce que nous croyons que nous pourrons en retirer quelques choses. Naïf peut être... traître, sûrement pas.


le 18 Oct 2002,

Mesdames, Messieurs,

Votre courrier du 7 octobre 2002 m'est bien parvenu. Je vous remercie d'avoir accepter de poursuivre le dialogue que je souhaite avoir avec le milieu des free party.

L'entretien que vous proposez pour l'organisation d'un teknival sur le territoire à l'occasion des fêtes du 31 décembre prochain aura lieu en novembre, ainsi que je l'avais proposé lors de la rencontre du 19 septembre. D'ici la, il est nécessaire que vous m'indiquiez au plus vide dans quelle région vous souhaitez organiser cette fête afin que des pré-contacts puissent etre établis avec les autorités locales.

Les critiques que vous formulez à l'encontre de la réglementation seront examinéees dans le cadre du groupe de travail institué au sujet des rave et free-parties au sein de ce ministere. Pour que ce groupe de travail puisse se mettre en place rapidement, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me communiquer le nom de la personne qui pourrait éventuellement etre retenue pour participer à ce groupe au nom des free-parties. Il nous serait également utile que vous désigniez parmi vous une personne suceptible d'être le correspondant de mon cabinet. Il peut d'ailleurs s'agir de la même. Comme je vous l'avais indiqué en septembre, j'ai pour ma part chargé mon conseiller juridique .../... de suivre ce dossier.

Recevez, Mesdames, Messieurs, l'assurance de mes sentiments les meilleurs et cordiaux.

Nicolas Sarkozy



le 13 Nov 2002,

Monsieur le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales,

L'idée d'atelier nous semble le meilleur moyen de préparer le teknival du 1er janvier 2003.

Nous nous permettons cependant de rappeler une règle de bon sens qui s'est instaurée dans nos rapports avec les pouvoirs publics (cabinets de Messieurs Vaillant et Sarkosy) :

Nous ne nous sentons pas le droit d'intervenir dans les réunions concernant les concerts classiques de musique techno. Ils ne nous concernent pas, du moins pas en tant qu'organisateurs.

Donc, nous ne souhaitons pas voir de groupements, associations, fédérations, entreprises ou autres participer à cet atelier de préparation du teknival. Les problèmes et les difficultés que rencontrent les free parties se règlent, à cet étape du processus entre les Sound Systems qui organisent l'événement et les autorités qui l'encadrent.

Nous comprenons le léger supplément de travail que cela peut engendrer mais notre expérience nous incite à penser qu'à la fin, tout le monde s'y retrouve.

Notre lettre précédente nous semble un bon programme de travail. Si des questionnements ou des problématiques nouvelles vous sont apparus, n'hésitez pas à nous les communiquer en avance afin que nous arrivions chacun à la réunion en y ayant déjà réfléchi.

De notre côté 4 personnes participeront aux travaux.

Veuillez accepter, Monsieur le Ministre, l'expression de nos salutations distinguées.

Le Collectif des Sound Systems